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La bio dans le Gard et la Drôme : des acteurs et actrices militant.e.s

Tour de France de la bio dans le Sud Est : des acteurs et actrices militant.e.s

La pause estivale est terminée, le Tour de France de la bio a repris de plus belle. Le 21 et 22 septembre, je me suis rendu à Nîmes pour une étape dans le sud-est, entre le Gard et la Drôme. Départements emblématiques de la bio puisque très avancés en termes de surfaces en bio. Cela promettait de belles réflexions sur le modèle auquel on peut aspirer. Un modèle agricole et alimentaire, mais pas seulement. 

 

La bio, une histoire complète de la graine à l’assiette 

Cela a été rappelé en ouverture du débat auquel j’ai participé à Valence vendredi 22 septembre : la bio, c’est bien plus que le respect du label européen. La bio, c’est un système qui, de la graine à l’assiette, du producteur au consommateur, respecte la nature et les personnes. 

Or, le film que j’ai eu la chance de voir en avant-première, La Théorie du Boxeur, rappelle que les effets du réchauffement climatique se font déjà ressentir. En 2021 dans la Drôme, à cause du gel tardif, certains arbres fruitiers n’ont donné aucun fruit. Aucune production. Et de tels événements extrêmes vont survenir de plus en plus fréquemment, d’après les projections climatiques.

Ces événements touchent directement notre accès à l’alimentation, mais aussi les moyens de subsistance des agriculteurs, des transformateurs, des distributeurs… si tous ces maillons de la chaîne ne sont pas respectés, ils subiront d’autant plus les effets du dérèglement. 

 

Un modèle au-delà de l’agriculture et l’alimentation

Les acteurs et actrices de la filière l’ont compris. Les modèles construisant une nouvelle manière de voir l’économie de l’alimentation émergent partout. C’est la force de ce tour de la bio, de pouvoir les rencontrer et leur donner de la visibilité. 

Ainsi, Arcadie travaille à appliquer le commerce équitable à toutes les étapes de son approvisionnement d’épices, réduire le plastique dans ses emballages et même acheminer les produits à la voile. 

Uni Vert, coopérative de fruits et légumes, met à disposition de ses maraîchers des terres à cultiver, pour faire face aux freins dans l’accès au foncier. 

Agricourt, plateforme logistique associative, met ses services pour aider les producteurs à répondre à la commande publique. Elle leur apporte des moyens logistiques de stockage, mais aussi de livraison et de transport. 

Tous ces exemples rappellent que la bio n’est pas simplement une version moins agressive pour l’environnement de l’agriculture industrielle. La bio, c’est un nouveau modèle qui prend en compte chaque acteur et chaque étape à sa juste valeur. 

 

Un nouveau modèle d’agriculture qui viendra du local 

Ces initiatives montrent la force de l’initiative locale dans le développement de la bio.

Mais pour donner à ce nouveau modèle sa juste place, il faut que celui-ci soit soutenu par les pouvoirs publics. Le manque de soutien du gouvernement pour structurer et développer la filière pèse sur ces initiatives. La crise économique alourdit ce poids qui pèse sur la filière bio.

Aussi, il est difficile d’entendre le gouvernement présenter un plan de transition écologique sans mentionner l’agriculture autrement que sur le plan énergétique. Le secteur tout entier représente 1 tiers des émissions de GES. Il ne peut être laissé de côté dans la transition. 

La transition sera écologique et sociale, ou ne sera pas. 

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