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Taxonomie : une défaite majeure pour la planète

Ce mercredi 6 juillet, les député.e.s européen.ne.s ont confirmé, en plénière, l’inclusion du gaz et du nucléaire comme possibles énergies de transition dans la taxonomie de l’UE. Une victoire des lobbies industriels, mobilisés comme jamais pour conserver leurs rentes en freinant la transition énergétique. C’est une défaite pour le climat, pour la planète et pour la transition écologique.

En février dernier, la Commission européenne avait proposé l’inclusion du gaz et du nucléaire dans la taxonomie comme des énergies de transition. Néanmoins, le 14 juin dernier, les député.e.s des commissions ‘Affaires économiques et monétaires’ et ‘Environnement’ s’étaient prononcés contre l’inclusion de ces deux énergies dans la taxonomie.

Avec ce vote, les député.e.s européen.ne.s ouvrent la voie à l’entrée en vigueur de l’acte délégué. À moins d’une improbable objection des États membres (Conseil de l’Union européenne) d’ici au 11 juillet, celui-ci produira ses effets juridiques à l’avenir.

Claude Gruffat, membre de la commission ‘Affaires économiques et monétaires’ du Parlement européen déclare : 

« Ce vote est une défaite majeure pour le Parlement européen, pour l’écologie et le climat. Nous nous faisons voler la transition énergétique par les lobbies industriels.

Avec ce vote, on ne se donne pas les moyens d’avancer rapidement vers la neutralité climatique de l’Europe malgré le temps qui nous est imparti. On ne se donne pas non plus les moyens de diminuer notre dépendance à l’égard des importations de combustibles fossiles malgré le contexte géopolitique actuel : pour rappel, en 130 jours de guerre entre la Russie et l’Ukraine nous avons acheté près de 17 milliards d’euros de gaz et de pétrole à M. Poutine.

Aujourd’hui, nous manquons d’envoyer un signal fort à la Commission européenne alors même qu’il est nécessaire d’allouer des investissements massifs aux énergies renouvelables et que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, avait qualifié de “folie morale et économique” les investissements dans la production de nouveaux combustibles fossiles et dans les centrales nucléaires. Il avait même ajouté que de tels investissements seraient bientôt des actifs échoués – et un fléau pour les portefeuilles d’investissement. Le Parlement européen a malheureusement décidé d’aller contre l’histoire. »

Mon intervention lors du débat sur ce sujet

Le résultat du vote en plénière

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