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Viande de laboratoire : cessons de déléguer notre alimentation aux industriels

Ma réaction alors qu’à Singapour, il est désormais possible de consommer de la viande de poulet artificielle.

Se nourrir est tellement plus qu’un simple acte biologique à déléguer aux industriels !

Je refuse ce monde inhumain et déconnecté du vivant : sans paysans, sans terroirs, aux saveurs artificielles.

L’engouement actuel pour la viande de culture est le même que celui pour des projets comme la ferme des 1000 vaches : une fuite en avant creusant toujours plus le fossé entre nous et la planète.

L’industrialisation de notre alimentation ne libère pas, elle nous rend toutes et tous captifs d’un système technico-financier et nous expose à des dérives terribles. En laissant ce modèle devenir hégémonique, nous confortons ses conséquences sur notre santé et notre cadre de vie : prédation écosystémiques, malbouffe, obésité, cancers environnementaux, fuite en avant productiviste, ruine des paysans chez nous mais aussi dans les pays moins développés, financiarisation, bulles économiques…

Oui il est urgent de repenser notre rapport à l’alimentation, aux animaux et notamment à notre sur-consommation de viande. Que la recherche se pose la question de produire des protéines artificielles pourquoi pas. Mais laisser entendre que le produit mis en vente à Singapour est équivalent nutritivement et gustativement à de la viande relève de l’abus de langage et du marketing. Commençons donc par bien nommer les choses, rappelons que le met proposé n’est pas un steak de poulet (artificiel) mais bien un pavé de protéines de laboratoire. Une appellation déjà plus honnête mais un menu beaucoup moins ragoûtant non ?

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