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Plan d’action sur l’agriculture biologique : un bon texte qui mérite des moyens à la hauteur

Réaction de l’eurodéputé écologiste Claude Gruffat suite à la publication par la Commission européenne d’un plan d’action sur l’Agriculture biologique plutôt encourageant.

Claude GRUFFAT, ancien Président de Biocoop et membre de la Commission des Affaires agricoles du Parlement européen déclare :

« Ce plan d’action ouvre des perspectives très intéressantes notamment par son ambition de faire passer les surfaces cultivées actuellement de 8% en Europe à 25% en 2030 (30% aurait été encore mieux et faisable). Il s’appuie enfin sur une approche holistique de l’alimentation visant à mettre en place un système alimentaire durable, sain et résilient, impliquant des évolutions dans toute la chaine alimentaire.

Plus de transparence pour stimuler la demande
La Commission parle de stimuler la demande en produits biologique. Cette demande existe, il importe surtout de renforcer la confiance des consommateurs dans les produits de l’agriculture biologique. Cela passe par une très grande transparence auprès des consommateurs et par une information qui évite des confusions entre des produits de l’agriculture biologique avec d’autres produits ne répondant pas aux mêmes exigences (HVE…). Cela requiert également de maintenir un cahier des charges Bio exigeant dont le respect doit faire l’objet de contrôles rigoureux.

Des plans stratégiques à adapter aux ambitions
La Commission entend aussi agir sur l’offre à l’aide des futurs plans stratégiques. Il faudra le faire mais avec des moyens suffisants. Ce que ne nous garantissent pas les actuelles discussions sur la réforme de la PAC. Mais il est surtout nécessaire d’organiser les filières biologiques y compris localement, qui associent entre eux les producteurs, les collecteurs, stockeurs, transformateurs et les distributeurs dans des approches à taille humaine, fournissant une production de qualité artisanale sans produits ultra-transformés. Pourtant indispensables, la formation, le conseil et les moyens d’actions collectives sont malheureusement absents du plan d’action.

Pour être vertueuse la bio doit être ancrée dans son territoire
Le plan d’action de la Commission doit enfin, partout en Europe, permettre le développement de systèmes alimentaires régionaux durables, partenaires de la biodiversité et résilients, bâtis sur l’engagement de l’ensemble des acteurs territoriaux et sur une meilleure articulation des lieux de production et de consommation. Cet aspect est un grand absent du plan d’action de la Commission. »

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