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Saint-Laurent : la centrale nucléaire sous le feu des critiques

Je co-signe cette tribune dénonçant le manque de rigueur à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux, près de Blois, qui met en danger les populations locales. Plutôt qu’enfoncer notre territoire dans une technologie coûteuse et dangereuse comme le nucléaire, préparons l’avenir et aidons les entreprises à amorcer la transformation vers les énergies renouvelables plus pourvoyeuses d’emplois et dont les impacts sont beaucoup plus faibles.

Plusieurs incidents et arrêts automatiques survenus ces derniers mois à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux ont entraîné une mise en garde de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui a pointé « un manque de rigueur de l’exploitant dans la prise en compte du retour expérience ».

Cette mise en garde de l’ASN motive un communiqué commun de plusieurs élus de gauche du Loir-et-Cher auquel se joint le réseau Sortir du nucléaire (1). On retrouve notamment parmi les signataires Marc Gricourt, maire de Blois et premier vice-président de la région Centre-Val de Loire, ainsi que les écologistes Charles Fournier, également vice-président de la région, et Claude Gruffat, député européen.

« Le manque de rigueur à la centrale met en danger les populations locales », estiment-ils, en observant que « l’erreur humaine a contribué pour tout ou partie aux précédents accidents nucléaires. » Ils s’inquiètent des conséquences pour les populations d’un accident à Saint-Laurent qui surviendrait « avec une émission radioactive grave ».

La critique porte aussi sur la gestion du personnel par EDF. Les signataires s’interrogent sur la compatibilité du « plan de rigueur » mis en œuvre par l’exploitant pour remédier à ces problèmes avec « le recours à des sous-traitants et des intérimaires pour effectuer des tâches de plus en plus exposées ».
Le communiqué évoque les risques liés au dérèglement climatique (sécheresses, inondations) de nature à perturber le fonctionnement de la centrale. « Chaque incident à la centrale nous rappelle la fragilité de cette industrie, présentée à tort comme propre et sûre », assènent les signataires. Et ils demandent que Commission locale d’information (CLI) présidée par le conseiller départemental de la majorité, Pascal Huguet, « œuvre sur la correction du plan de rigueur de l’exploitant et sur les mesures de protection des populations qui ne sont pas incluses dans le périmètre des 20 km du Plan particulier d’intervention. »

La conclusion du texte est aussi un message politique : « Plutôt qu’enfoncer notre territoire dans une technologie coûteuse et dangereuse comme le nucléaire, préparons l’avenir et aidons les entreprises à amorcer la transformation vers les énergies renouvelables plus pourvoyeuses d’emplois et dont les impacts sont beaucoup plus faibles. »

Tribune et signataires à retrouver sur le site de la Nouvelle République.

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