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France Bleu / Abattoir de Blancafort : les défenseurs du bien être animal s’invitent au ministère de l’Agriculture

L’abattoir de volailles de Blancafort, dans le nord du Cher, toujours dans le collimateur de L214. L’association ainsi que quatre députés de l’Assemblée nationale et du Parlement européen se sont invités ce mercredi après-midi au ministère de l’Agriculture à Paris.

L’association de défense du bien être animal L214 continue de mobiliser autour de l’abattoir Blancafort, dans le nord du Cher. Aux côtés de quatre députés de l’Assemblée nationale et du Parlement européen, l’association s’est invitée ce mercredi après-midi au ministère de l’Agriculture à Paris. Les manifestants n’ont pas été reçus mais ont obtenu un rendez-vous pour demander que la France applique la réglementation européenne sur le transport des dindes.

A l’heure actuelle, les cages sont trop petites et les animaux souffrent, certains en meurent, “les dindes sont transportées dans des cages inadaptées” s’insurge Claude Gruffat, député Européen (Europe-Ecologie les verts) de la région Centre -Val de Loire. “L’Europe préconise des cages suffisamment hautes pour que les animaux puissent se tenir debout afin de mieux respirer. Là, elles ont la tête surbaissée car les cages sont trop petites et cela explique que les animaux suffoquent. Certains meurent et sont jetés à la poubelle en arrivant à l’abattoir. Ce n’est pas acceptable. Et ce n’est pas de la sensiblerie. On réclame une échéance pour l’application des textes européens. On a déjà écrit et demandé un rendez-vous, on n’a pas eu de réponse. C’est pourquoi on s’est invités aujourd’hui. Il faut qu’on avance sur ces questions-là.”

Un camion destiné au transport des dindes à l'abattoir de Blancafort (Cher)
Un camion destiné au transport des dindes à l’abattoir de Blancafort (Cher) © Radio France – Michel Benoit

Des blocages sur le coût des mesures

Comme toujours en termes d’élevage industriel, la réalité économique bloque l’évolution des choses. On le sait, le prix est un élément incontournable pour le consommateur et la concurrence étrangère est forte avec des volailles à bas prix. Un argument que réfute Claude Gruffat, “je ne pense pas que l’agrandissement des cages fasse exploser le prix des filets de dinde. Cela devrait jouer sur quelques centimes au kilo. De toutes façons, il faudra y venir. La France fait déjà l’objet d’une enquête des services européens et on pourrait être mis à l’amende. Cette enquête sera longue et on veut que les choses évoluent plus rapidement. On souhaite donc que le ministre se préoccupe de la question. On a l’impression que ce n’est pas dans ses priorités alors que le bien être animal est aujourd’hui une question importante dans notre société. La France a pris la présidence de l’Europe et c’est l’occasion d’agir. On est élus et on veut aussi montrer à ceux qui ne croient plus en rien que les politiques agissent. Malheureusement, on n’est pas entendus par le ministre de l’Agriculture qui doit pourtant faire appliquer la réglementation.”

Deux autres député et députée européens, Caroline Roose (EELV) et Manuel Bompard (LFI) ont participé à l’action ainsi que le député national Bastien Lachaud (LFI), Quatre élus qui promettent de continuer de suivre la mise aux normes de l’abattoir de Blancafort, “on ne lâchera pas l’affaire” promet Claude Gruffat.

Article à retrouver sur le site de France Bleu.

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