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Blancafort : un abattoir sous surveillance

Tôt ce matin, j’étais avec l’association L214 ainsi que d’autres élu.e.s (Caroline Roose, Bastien Lachaud et Manuel Bompard), pour effectuer une opération de contrôle-surprise à l’abattoir de Blancafort (Cher). Le géant européen LDC, y abat des dindes et dindons pour la marque Le Gaulois. En ligne de mire, les conditions épouvantables – et surtout illégales – de transport des animaux.

Cette opération faisait suite à celle de mars dernier, au cours de laquelle l’association L214, accompagnée des eurodéputé.e.s, Caroline Roose et Manuel Bompard avait constaté des infractions graves au droit sur les conditions de transport imputables à l’industriel. Suite à un signalement, l’usine avait jusqu’au 30 septembre pour se mettre en conformité.

En 6 mois et malgré les promesses de l’État et du propriétaire de l’usine, rien n’a a priori changé : le refus de la direction de nous recevoir et les constatations visuelles faites sur place laissent à penser que les animaux sont toujours entassés dans des positions éprouvantes, voire douloureuses, dans des caisses très basses, empilées les unes sur les autres.

Plus grands que les dindes, les dindons, même couchés, ont la tête collée au plafond des caisses. Leur maintien dans ces conditions constitue une infraction à la réglementation européenne sur le transport des animaux applicable depuis près de 30 ans : en effet, la directive de 1991, applicable dès 1993, dispose : « Les animaux doivent disposer de suffisamment d’espace pour rester debout dans leur position naturelle. » Le règlement de 2005, qui lui succède, précise en outre que cet espace est exigé « afin de garantir une ventilation adéquate au-dessus de la tête des animaux. »

Pour Claude GRUFFAT, eurodéputé écologiste :

« Le bien-être animal n’est pas une contrainte réglementaire supplémentaire mais une attente sociétale de plus en plus forte en France comme en Europe.

Alors que les législations dédiées à ce sujet sont honteusement peu contraignantes, il est inacceptable que certains acteurs des filières d’élevage comme l’abattoir de Blancafort semblent persistent à ne pas les respecter. Cette attitude a priori illégale serait également une faute majeure qui les placerait à rebours du sens de l’Histoire et questionnerait leur pérennité à moyen-long terme. 

Les écologistes sont à l’origine de la création d’une commission d’enquête du Parlement européen sur l’application défaillante par les États de la législation sur le transport des animaux. La France fait partie des mauvais élèves dans ce domaine comme dans bien d’autres sur les sujets agricoles. Les pratiques doivent changer.

C’est pourquoi nous reviendrons à Blancafort et allons très vite écrire à la direction à sa demande pour lui faire part de nos questions et observations. »

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